Inspiration n°23

Être plus heureux en développant sa sagesse

Dans de nombreuses cultures et par-delà les siècles, le personnage du « vieux sage » incarne
souvent sagesse et sérénité, deux des principales clés du bonheur. Après des années de réflexion, le « sage » aurait appris à trouver la paix intérieure. Il servirait alors de mentor, mettant sa sagesse et son expérience au service des autres.
 

Au-delà de ce personnage imaginaire, ce mythe du bonheur a-t-il une réalité ? Des chercheurs en psychologie ont effectivement montré qu’atteindre une certaine sagesse permettrait d’être plus heureux dans la vie. Mais que signifie exactement être « sage » ? Comment y parvenir ? Pour développer sa sagesse, il conviendrait d’oeuvrer dans trois directions.
 

Une excellente connaissance de soi
Premièrement, accroître sa sagesse consisterait à développer ses connaissances sur soi-même, sur ses forces personnelles et ses axes d’amélioration, de manière, par exemple, à parvenir à mieux comprendre, gérer et contrôler ses désirs et ses émotions. Se questionnant sans cesse, le ou la « sage » chercherait également à systématiquement s’améliorer et à accroître ses propres compétences personnelles et forces de caractère comme l’équité et la justice, le courage, la curiosité, l’esprit critique, l’enthousiasme, l’humilité ou la générosité. Par exemple, on dit souvent de lui qu’il est un être profondément « bon et juste ».
 

Le sage cherche à se détacher de la poursuite des plaisirs immédiats et personnels, ainsi que des possessions matérielles. Il vise davantage le bien-être psychologique et la richesse de la vie intérieure ou spirituelle, en réfléchissant notamment aux sens et aux buts qu’il est possible de donner à sa vie ou à l’existence, en général. Cette prise de hauteur lui permet d’être moins perturbé par de multiples problèmes au quotidien.
 

De bons conseils
Deuxièmement, le sage a une certaine expérience de la vie et a la capacité à apprendre de ses erreurs. Ainsi fait-il bénéficier les autres de cette expérience en donnant fréquemment de bons conseils dans de multiples secteurs de la vie, par exemple, pour éviter de commettre certaines erreurs dans l’existence. Cette capacité à donner de bons conseils est d’ailleurs souvent recherchée par les personnes de son entourage.
 

L’ouverture aux autres et au monde
Troisièmement, la sagesse concerne également les liens que l’on établit avec les autres. Bien qu’il parvienne à prendre du recul sur les problèmes de la vie quotidienne, le sage continue à éprouver un grand intérêt pour les autres, pour la vie sociale et, globalement, pour ce qui se passe dans le monde. Aussi reste-t-il ouvert aux points de vue des autres qu’il respecte fortement. Empathique, il est avant tout dans l’écoute et cherche, d’abord, à comprendre les gens, et non à les juger. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est souvent bien apprécié socialement !
 

Ainsi, développer sa sagesse permet de s’épanouir davantage, d’être globalement plus serein dans la vie et de mieux résister aux différentes épreuves de l’existence. En outre, la sagesse a des effets positifs sur la santé et le bien-être. Par exemple, les personnes dotées d’une grande sagesse souffrent moins de dépression et d’anxiété que les autres. Alors n’hésitons pas à nous inspirer des sages pour une plus grande sérénité.
 

Sources :
Staudinger, U. M., & Glück, J. (2011). Psychological wisdom research: Commonalities and differences in a growing field. Annual review of psychology, 62, 215-241
Jeste, D., and Lee, E. (2019). Emerging Empirical Science of Wisdom : definition, measurement, neurobiology, longevity, and interventions, Harvard Review of Psychiatry, 27 (3), pp. 127 139.
Staudinger U.M et al. (2011), Sagesse et personnalité. In Martin-Krumm, C. & Tarquinio, C. (Éds) (2011). Traité de psychologie positive. Bruxelles, Ed. De Boeck, pp. 249-271